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Quand la ville de Meulan construisait des bateaux

On sait que la Vallée de la Seine est fortement liée à l’histoire de l’aéronautique mais on connaît moins les liens qu’elle a noués avec la construction navale. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la vallée de la Seine a longtemps accueilli des chantiers navals. C’est un pan de l’histoire que révèle l’association généalogique et historique des Yvelines nord (Anghyn) dans une exposition qui se tient à Meulan aujourd’hui et demain à la Ferme du Paradis. L’histoire marine et militaire de Meulan débute en 1927, lorsque Lucien Rosengart crée la société des Chantiers navals. Une lubie dont cet industriel va vite se détourner. D’autres sociétés louent alors les terrains et les locaux en bord de Seine et se lancent dans la fabrication de navires de guerre. En 1930, les premières vedettes lance-torpilles sont mises à l’essai. Sans grand succès. « Les sociétés passent de main en main et c’est finalement en 1934 que Marius Barbarou, un autre capitaine d’industrie, rachète les Chantiers navals de Meulan et les terrains du château de Thun à Lucien Rosengart », raconte Gérard Rooss, président de l’Aghyn et historien local. L’Etat français devient l’un des plus gros acheteurs. 300 salariés travaillent sur les chantiers navals en 1943. Arrivent la Deuxième Guerre mondiale et l’Occupation. Les Allemands réquisitionnent les Chantiers navals qu’ils rebaptisent Constructions navales avant de les faire tourner à plein régime. Ils feront notamment construire à Meulan des vedettes rapides chargées de récupérer les pilotes du IIIe Reich tombés en mer. En 1943, ce sont pas moins de 300 personnes qui travaillent aux Constructions navales. Après La Libération, le marché militaire s’étiole. Il faut se diversifier mais la transformation n’est pas simple. Ce sont désormais des dériveurs, des chalutiers, des petits bateaux de croisière ou de plaisance qui sont fabriqués à Meulan. Les commandes baissent, les emplois tout autant. Finalement, au milieu des années 1960, les Constructions navales vendent les terrains et les locaux à une société qui y installe des ateliers de mécanique dont certains tournent encore aujourd’hui. Source Le Parisien

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